Pour une communication non genrée

Pour une communication non genrée

Il y a quelques semaines, j’ai suivi une formation : Equality, un mooc sur la communication non-genrée. Cette formation s’adressait essentiellement aux personnes travaillant dans la communication. Les médias ayant un rôle important dans la construction des stéréotypes et dans leur transmission, les pros de l’image et des médias ont tout intérêt de s’informer sur les stéréotypes (ici, on ne s’intéressait qu’aux stéréotypes de genre).

La formation était assez complète. Dans ce billet, j’essaye de reprendre des parties qui me paraissent essentielles. Il ne s’agit pas d’un résumé détaillé, mais juste d’une approche.

Qu’est-ce qu’un stéréotype ?

Tout d’abord, un stéréotype, est une idée toute arrêtée sur une personne ou un groupe de personnes selon son sexe, son métier, son origine

Ainsi, un stéréotype de genre classifie les personnes, leurs capacités ou incapacités, leur personnalité, leurs signes distinctifs selon leur sexe.

A première vue, il est normal de catégoriser les personnes, les situations, il s’agit d’un réflexe du cerveau qui permet d’analyser. Mais ce qui n’est pas normal, c’est d’en faire une norme ou un critère de hiérarchisation. Le stéréotype devient alors un préjugé, une discrimination.

Les stéréotypes sont tellement ancrés en nous, qu’ils nous font développer l’effet de menace du stéréotype (Claude Steele) : quand on se retrouve dans des situations particulières, nos performances diminuent, nous avons peur – inconsciemment ou pas – de confirmer ces stéréotypes, nous nous bloquons (exemple, les filles sont nulles en maths : ce stéréotype diminue les performances des filles lors des examens mathématiques).

Le genre et le sexe ?

Le sexe, ce sont les caractéristiques biologiques, le genre, c’est se désigner masculin et/ou féminin. La communication genrée, c’est s’adresser de manière différente aux personnes qui sont désignées comme homme ou femme, garçon ou fille.

Le genre est un outil d’analyse. La théorie du genre n’existe pas. En effet, on étudie le genre pour comprendre comment les inégalités entre les hommes et les femmes se construisent. Il y a une différence physique entre les deux sexes, mais il y a aussi une différence sociale et culturelle. Cette dernière ayant été construite tout au long de l’histoire.

Très brièvement, voici les schémas de la communication genrée :

  • pour les femmes, il existe 5 représentations archétypales : la Pasionaria, l’Égérie, la Muse, la Madone et la Mère.
  • Pour les hommes, les injonctions à la virilité, à l’hyper masculinité (masculinisme) fusent en tous sens !
communication genrée : la mère
Communication genrée hypermasculinisation

Pourquoi aller vers une communication non-genrée ?

Les différents sexismes

Premièrement, une communication genrée, c’est souvent une communication sexiste. Le sexisme ne se décèle pas toujours immédiatement et il existe plusieurs sexismes. Une communication sexiste pour certain, sera jugée “normale” pour d’autres.

D’une part, le sexisme hostile

Il est sans ambiguïté, il s’agit de dévaloriser une personne selon son sexe. Souvenez-vous.

Les deux autres formes de sexisme sont moins flagrantes et sources de controverses.

D’autre part, le sexisme bienveillant

Il est utilisé pour protéger, excuser, aider, complimenter. Paternalisme + complémentarité des sexes + hétérosexualité sont ses 3 ingrédients. Le sexisme bienveillant vu par la dessinatrice Emma.

Et pour finir, le sexisme ordinaire

“Mais c’est pour riiiiire !” ponctue généralement ce sexisme ordinaire que l’on retrouve dans les conversations familiales, dans les blagues des plateaux télé, dans la publicité.

Toutes ses différentes formes de sexismes accumulées permettent tranquillement, mais sûrement de faire une place royale à la culture du viol. Ho ! Tout de suite les grands mots. He bien si. Petit à petit, sournoisement, les violences sexuelles deviennent la normalité, sont banalisées et parfois même encouragées.

 

Dire, c’est déjà faire

Deuxièmement, les mots sont performatifs. C’est-à-dire qu’ils réalisent une action rien que par le fait d’être énoncés. Tous comme le fait de ne pas communiquer sur les femmes les efface petit à petit de la société. J’ai fait le test une fois sur la publication de ma caisse d’allocations pour les indépendants et indépendantes. J’ai compté le nombre de fois où l’on mentionnait en image ou en mots, les hommes et les femmes. Je n’ai plus les chiffres exacts, mais cela devait être un rapport de 95% vs 5%. Et devinez pour qui ? Et petite cerise sur le gâteau, les femmes qui apparaissaient en photo l’étaient pour la plupart dans des encarts publicitaires. Comment s’y retrouver en tant femme entrepreneure ?

 

Le rôle des médias

Troisièmement, les médias ont un rôle d’éducation par l’exemple (et ça me fait un peu mal aux doigts de l’écrire). On reproduit, ce que l’on voit. Si les femmes sont représentées passives, victimes ou dociles dans les journaux, les séries télévisées, les jeux vidéo, les livres, les jouets… Le schéma se perpétue.

Alors attention, il n’est pas interdit d’offrir une petite voiture à un garçon et une poupée à une fille hein! Mais bien de diversifier les modèles, de permettre à l’enfant de se projeter dans différentes situations, en bref, de ne pas l’enfermer dans un rôle.

Communication genrée
communication genrée dans les séries
Communication genrée dans les dessins animés

Un petit peu d’histoire de la langue française à propos des fonctions et des professions

Le masculin l’emporte sur le féminin … vraiment ?

Pas jusqu’en 1635 en fait. Pas avant que les hommes de l’Académie Française ne le décident. Un jour, il fut décrété que les hommes avaient plus de noblesse que les femmes et donc que naturellement, les hommes devaient dominer les femmes. Cette domination a commencé par l’effacement et l’exclusion des femmes de la vie publique et professionnelle.

Les femmes au travail au moyen âge

« Le genre masculin est réputé plus noble que le féminin à cause de la supériorité du mâle sur la femelle. »

Nicolas Beauzée, 1767

Voilà, c’est tout aussi simple que cela. Mais comment cela se passait avant ?

Au Moyen Age

Au Moyen Age par exemple, les métiers et les fonctions étaient couramment utilisés au féminin. Autrice n’est pas un nouveau mot. C’est juste un mot que l’on a fait disparaître. Tout comme le féminin des autres fonctions liées à la création d’œuvres. Autre exemple :  mortellière, chapelière, lainière, serreurière, bouchère…. . Cela commence par la suppression de mot au féminin, et ça se termine par l’interdiction à certaines études et professions pour les femmes.

La révolution française

La révolution française va renvoyer les femmes à la maison, les rendre invisibles. La femme existe par rapport à son mari. L’ambassadrice qui avait une fonction dans une ambassade, n’est plus que l’épouse de l’ambassadeur.

Note : Bonne nouvelle ! Quand j’ai écrit cet article, j’ai cherché la définition d’ambassadrice sur le site de Larousse. C’était “femme d’un représentant d’un Etat” (à peu près). En effectuant la relecture, je viens de voir que la page n’existe plus et que la définition a été changée et actualisée.

On a ensuite utilisé le nom des fonctions toujours au masculin : Madame le Maire, le Ministre, le Gouverneur, le Préfet… Tiens, étrangement, il s’agit de fonctions liées à l’administration, à des pouvoirs de décision.

De nos jours (enfin presque)

C’est en 1986 (1986 !!!) que fut enfin publié en France, sous Laurent Fabius, une circulaire relative à la féminisation des noms de métiers, grades et titres. Mais l’Académie française continue freiner la féminisation de  la langue française.

 

Des représentations non genrées

 

Ok c’est bien joli tout cela, mais je fais comment moi pour dégenrer ma communication ? J’inverse les rôles tout simplement ?? Je mets les hommes en jupe et les femmes sur les chantiers d’autoroute ? Non, il va falloir quand même être plus subtile que cela ! Il  y a des petits trucs pour ne pas succomber aux stéréotypes, mais également aux contre-stéréotypes.

Le tout, s’est d’essayer. Parfois, ça ne marche pas et on tombe dans le panneau. Ce n’est pas grave, rappelez-vous qu’on a été biberonné aux stéréotypes.

Se poser, analyser et étudier sa façon de faire passer les messages est un premier pas. Tout ne pourra pas changer du jour au lendemain et il faut trouver de nouvelles représentations.

Une des affiches de la géniale Elise Gravel

En images

  • Varier les couleurs : non, les femmes ne jurent pas que par le pastel, et les hommes portent aussi du rose.
  • Faire attention aux différentes fonctions représentées. Par exemple les fonctions d’exécution (la femme fait la scripte dans les réunions) et les fonctions de décision (le manager écoute les exposés pour ensuite parler).
  • Attribuer indifféremment les matériaux et tenues de travail : une femme peut manier une ponceuse et un homme sait se servir d’un aspirateur, je vous l’assure.
  • Faire attention où l’on place les personnes : on a tendance à représenter les hommes dehors, les femmes à l’intérieur.
  • Représenter équitablement les postures actives.

Quelques liens qui peuvent vous aider :

Dans les textes

L’écriture inclusive, vous en avez sûrement déjà entendu parler ? Vous savez, l’écriture qui va amener notre civilisation à sa perte, encore plus que le réchauffement climatique ;-).  He bien, je vous expliquerai tout dans un projet article ! Car c’est bien assez pour aujourd’hui. Vous verrez que l’écriture inclusive, le point médian ne sont pas les seules options et qu’il n’y a pas besoin de se faire des nœuds au cerveau pour inclure 52% de la population dans ses communications. D’ailleurs, voyez-vous un point médian dans mon texte ? Non, et pourtant j’ai parlé des hommes ET des femmes !

comprendre pour mieux se soigner

comprendre pour mieux se soigner

J’ai réalisé pour Médecins du Monde un support illustré entre l’outil pédagogique et le support de communication.

Médecins du Monde est présent au Hub humanitaire, et c’est à cet endroit que l’outil pédagogique “Comprendre pour mieux ses soigner” a été réalisé. Cet outil pédagogique, composé d’une plaquette illustrée ainsi que d’une brochure explicative est destiné à un public de femmes migrantes. Il illustre les différents rôles de la sage-femme au niveau de la santé sexuelle et du suivi accouchement, ainsi que les services proposés par le Hub Humanitaire à Bruxelles.

Le projet était déjà bien avancé quand j’ai commcé à y travailler. La présentation et certaines illustrations étaient déjà définies. Un premier testing avec le public cible, avait confirmé la compréhension des images. Un testing est indispensable pour ce genre de projet. Il s’agit de présenter les illustrations au public cible afin de valider si elles sont bien comprises et si pas, comment les améliorer.

Recherches graphiques pour Médecins du monde

Dans un premier temps, j’ai proposé 3 pistes graphiques pour le livret d’accompagnement. La plaquette, l’outil en lui-même donc, suivra le graphisme du guide.

recherches graphiques, présentation de projets
recherches graphiques, présentation de projets
recherches graphiques, présentation de projets
recherches graphiques, présentation de projets

Je les propose dans un document pdf assez complet qui explique mes choix. Je n’envoie pas ce document simplement par mail (ce que je faisais avant), maintenant je prends rdv pour pouvoir expliquer ce qu’il contient et pourquoi j’ai choisi telle ou telle piste graphique. Là dessus, les personnes prennent le temps d’en discuter en équipe pour prendre une décision.

Cette partie immergée de l’iceberg prend beaucoup de temps. De plus, il faut faire une certaine gymnastique d’esprit pour passer d’un style à l’autre. Mais ce temps est récupéré par la suite et cette présentation permet aux personnes avec qui je travaille de se faire une idée plus précise du rendu final.

Suite à la réflexion commune, le choix c’est porté sur la 3e piste.

Les illustrations de « Hello sister, comprendre pour mieux se soigner »

 

Tout d’abord, certaines illustrations sont déjà réalisées et validées. Je peux les reprendre. Dans le brief créatif, il m’est demandé de garder un style réaliste. D’autres illustrations doivent être améliorées, et enfin, quelques-unes repensées car elles n’ont pas été bien comprises durant le testing. J’ai choisi une palette de couleurs assez restreinte pour garder une harmonie. Seules les couleurs de cheveux et de peaux sont nuancées.

Médecins du Monde illustrations
Médecins du Monde illustrations
Médecins du Monde illustrations

Pour l’illustration principale de présentation par exemple, j’ai comme base le canapé. Dans un premier temps, je la reprends, ensuite, j’y ajoute les personnages et la table et pour finir les détails : prospectus, verres, une plante, une fenêtre avec vue sur la ville. Cette illustration illustre réellement le lieu d’accueil.

Illustration pour Médecins du monde

D’autres illustrations sont retravaillées et testées de nouveau. C’est notamment le cas pour celle représentant le parcours migratoire. J’adapte mes personnages aux femmes avec qui sera utilisé l’outil : elles sont plutôt d’origine africaine, jeune et mince. Portent des leggings et chaussures de marche quand elles migrent. Et sont coquettes, bien coiffées et bien maquillées une fois hébergées.

illustration pas à pas
illustration pas à pas
illustration pas à pas

Recherche de format de la plaquette

Le format est déjà défini, n’empêche, on est passé par plusieurs formes avant de trouver la bonne ! Il doit être assez grand, solide, facilement utilisable et transportable. Plié afin d’être pratique mais aussi pour que l’on découvre tout le contenu quasi en même temps.

Médecins du monde outil pédagogique
Médecins du monde outil pédagogique

L’outil “Hello sister, comprendre pour mieux se soigner”

L’outil est corrigé, validé et envoyé à l’impression. Quelques jours plus tard, il est enfin prêt ! Il sera utilisé en interne, lors des séances d’information.

Médecins du monde outil pédagogique

Un réel de plaisir de collaboration avec Marina. Professionnelle à l’écoute des besoins du projet et qui travaille avec beaucoup de patience ! Marina a su toucher du doigt l’idée finale de notre outil de promotion de la santé. Je recommande sans hésiter !

Priscilla

Responsable du projet

Un projet?

Voir et découvrir + d’outils pédagogiques dans mon book.

Si vous avez un projet nécessitant une communication plus particulièrement basée sur l’image et l’illustration, vous pouvez me contacter , nous en parlerons ensemble!

100 livres à lire (ma liste)

100 livres à lire (ma liste)

Pourquoi cette liste de livres à lire ?

Je me suis fait une liste de 100 livres à lire. Mais pourquoi donc ?

En trouvant un grand classique dans la boite à livres en face de chez moi, je me suis dit qu’il y avait tout un tas de livres connus, que je n’avais pas encore lus. J’ai commencé à lire sur le tard et je ne lis pas du tout régulièrement.

Il faut dire que je suis restée longtemps :

  • sans lire;
  • à ne lire que des bouquins de maternité et en rapport avec l’enfance ;
  • à ne lire que des bouquins de développement personnel.

Et maintenant, je ne lis quasi que des romans (et des bouquins sur l’entrepreneuriat aussi). Donc, histoire de rattraper mon retard dans mes classiques, je me suis fait une liste de 100 livres à lire (j’assume le fait d’être accro aux listes haha!).

 

Quels livres ai-je décidé de lire ?

Il y a quelques-uns que j’ai déjà lus, mais que je souhaitais relire, dans un tout autre contexte (et des cheveux gris en plus ^^). D’une part, j’ai pris des listes déjà existantes pour m’inspirer, d’autre part, j’ai demandé conseil et surtout, j’y suis allée au feeling. Néanmoins, je n’ai pas spécialement pris selon mes goûts, je sais que certains seront plus difficiles à lire que d’autres ! Je vais essayer de les prendre dans l’ordre, pour ne pas finir par tout un tas de livres qui ne me motivent pas.

Il s’agit d’une liste toute personnelle, je t’encourage à créer ta propre liste !

 

Ma liste de livres à lire

  1. Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur de Harper Lee
  2. Orgueil et préjugés de Jane Austen
  3. 1984 de George Orwell
  4. Gatsby le Magnifique de Francis Scott Fitzgerald
  5. Les Quatre Filles du docteur March de Louisa May Alcott
  6. Fahrenheit 451 de Ray Bradbury
  7. Jane Eyre de Charlotte Brontë
  8. La Ferme des animaux de George Orwell
  9. La Couleur des sentiments de Kathryn Stockett
  10. Les Raisins de la colère de John Steinbeck
  11. La Voleuse de livres de Markus Zusak
  12. Les Cerfs-volants de Kaboul de Khaled Hosseini
  13. La Nuit d’Elie Wiesel
  14. Hamlet de William Shakespeare
  15. Le Conte de deux cités de Charles Dickens
  16. Les Hauts de Hurlevent d’Emily Brontë
  17. Macbeth de William Shakespeare
  18. Le Comte de Monte-Cristo d’Alexandre Dumas
  19. Frankenstein de Mary Shelley
  20. Le Guide du voyageur galactique de Douglas Adams
  21. Le Meilleur des mondes d’Aldous Huxley
  22. Roméo et Juliette de William Shakespeare
  23. À l’est d’Éden de John Steinbeck
  24. De sang-froid de Truman Capote
  25. La Couleur pourpre d’Alice Walker
  26. Anna Karénine de Léon Tolstoï
  27. Les Aventures de Sherlock Holmes d’Arthur Conan Doyle
  28. Le Vieil Homme et la Mer d’Ernest Hemingway
  29. Princess Bride de William Goldman
  30. L’Histoire de Pi Yann Martel
  31. La Lettre écarlate de Nathaniel Hawthorne
  32. Le Secret des abeilles de Sue Monk Kidd
  33. À propos de courage de Tim O’Brien
  34. La Route de Cormac McCarthy
  35. Beloved de Toni Morrison
  36. Sourde, muette, aveugle: histoire de ma vie de Helen Keller
  37. Barry Lyndon de William Makepeace Thackeray
  38. Belle du Seigneur d’Albert Cohen
  39. Blonde de Joyce Carol Oates
  40. Bonjour tristesse de Françoise Sagan
  41. Chéri de Colette
  42. De grandes espérances de Charles Dickens
  43. Des fleurs pour Algernon de Daniel Keyes
  44. Docteur Jekyll et Mister Hyde de Robert Louis Stevenson
  45. Don Quichotte de Miguel Cervantès
  46. Dune de Frank Herbert
  47. Fondation d’Isaac Asimov
  48. Home de Toni Morrison
  49. L’adieu aux armes d’Ernest Hemingway
  50. L’affaire Jane Eyre de Jasper Fforde
  51. L’appel de la forêt de Jack London
  52. L’insoutenable légèreté de l’être de Milan Kundera
  53. La condition humaine d’André Malraux
  54. La dame aux camélias d’Alexandre Dumas Fils
  55. La dame en blanc de Wilkie Collins
  56. La ligne verte de Stephen King
  57. La nuit des temps de René Barjavel
  58. La Princesse de Clèves de Mme de La Fayette
  59. Le dernier jour d’un condamné de Victor Hugo
  60. Le fantôme de l’opéra de Gaston Leroux
  61. Le lièvre de Vaatanen d’Arto Paasilinna
  62. Le maître et Marguerite de Mikhaïl Boulgakov
  63. Le prophète de Khalil Gibran
  64. Le rapport de Brodeck de Philippe Claudel
  65. Le rouge et le noir de Stendhal
  66. Le temps de l’innocence d’Edith Wharton
  67. Le vieux qui lisait des romans d’amour de Luis Sepulveda
  68. Les liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos
  69. Les mémoires d’une jeune fille rangée de Simone de Beauvoir
  70. Les mystères d’Udolfo d’Ann Radcliff
  71. Les racines du ciel de Romain Gary
  72. Lettre d’une inconnue de Stefan Zweig
  73. Miss Charity de Marie-Aude Murail
  74. Mrs Dalloway de Virginia Woolf
  75. Nord et Sud d’Elisabeth Gaskell
  76. Pastorale américaine de Philip Roth
  77. Pilgrim de Timothy Findley
  78. Rebecca de Daphné Du Maurier
  79. Rouge Brésil de Jean Christophe Ruffin
  80. Tous les matins du monde de Pascal Quignard
  81. Un roi sans divertissement de Jean Giono
  82. Une prière pour Owen de John Irving
  83. Une Vie de Guy de Maupassant
  84. Vent d’est, vent d’ouest de Pearl Buck
  85. Un tramway nommé désir de Tennessee Williams
  86. La vie devant soi de  Romain Gary
  87. Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline
  88. Du côté de chez Swann de Marcel Proust
  89. L’ile du docteur Moreau de  HG Wells
  90. Le mépris d’Alberto Moravia
  91. Mort d’un commis voyageur d’Arthur Miller
  92. La montagne magique de Thomas Mann
  93. 24 heures dans la vie d’une femme de Stéphane Zweig
  94. Le loup des steppes de Herman Hesse
  95. Notre Dame de Paris de Victor Hugo…
  96. Les jardins de lumière de Amin Maalouf
  97. Roses à crédit de Elsa Triolet

 

aller à la bibliothèque

Au fait, sur quoi je lis ?

Comme pour beaucoup de choses, je ne suis pas exclusive :-). Je lis :

  • sur ma liseuse ;
  • des livres empruntés à la bibliothèque ou à des amis ;
  • des livres neufs ;
  • mais aussi  des livres d’occasion.

Pour les livres de cette liste, je pense que je vais beaucoup solliciter la bibliothèque. En effet, cela me semble le moyen le plus simple pour me les procurer !

Cela me prendra un certain temps de tous les lire, je me donne disons… 2 ans ? Ou plus, sachant que j’intercalerai avec d’autres plus récents, des bédés et des magazines !

communication du Compost day 2021

communication du Compost day 2021

C’est bientôt le Compost day 2021!

L’association Worms m’a une nouvelle fois contactée pour illustrer et mettre en page la communication du Compost day 2021. Le Compost day est la journée portes ouvertes des composts à Bruxelles. Une occasion de s’informer sur le compostage et la réutilisation des déchets organiques.

J’avais déjà réalisé les illustrations de l’édition 2018. 2020 n’a pas pu avoir lieu vu la situation.

Il s’agissait :

  • de réaliser 2 illustrations, une sur le bokashi et une autre les poules ;
  • d’adapter une illustration existante ;
  • créer l’affiche ;
  • créer des bannières pour Facebook et la signature mail.

 Compost day : le bokashi, mais késako?

Compost day Bruxelles

C’est une façon de composter, sans jardin et sans ver de terre. En japonais, “Bokashi” signifie “matière organique fermentée”. Il faut un seau spécial, des micro-organismes efficaces et… des déchets organiques coupés en petits morceaux ! Les déchets sont transformés en engrais biologique. Il faut évacuer le jus régulièrement. Quand le seau est plein, il faut laisser fermenter les déchets et mettre l’engrais en terre. Attention, il ne faut pas l’utiliser tout de suite, il est bien trop fort !

Voici les différentes étapes de la réalisation de cette image :

Compost day : et si on adoptait des poules ?

Compost day Bruxelles

Il y a de plus en plus de poules à Bruxelles ! Elles sont pratiques pour réduire les déchets organiques, car elles raffolent des restes alimentaires. Pour la petite histoire, je me suis retrouvée à dessiner 3 illustrations de poules différentes pour 3 projets différents en même temps ! Ceci dit, je n’ai toujours pas de poules dans mon jardin !

Compost day : comment composter en appartement ?

Compost day Bruxelles

Il est possible de gérer ses déchets organiques en appartement : soit en utilisant une vermi-compostière, soit en utilisant les sacs oranges. Le tri des déchets bio-organiques sera bientôt obligatoire, autant s’y mettre maintenant !

La réalisation de l’affiche

Compost day 2021

Comme souvent en Belgique, il faut faire des affiches en deux langues : le français et le néerlandais. Donc, 2 fois plus de texte à écrire ! On trouve toujours de quoi tout mettre de façon harmonieuse.

En 2018, l’affiche du Compost day avait été faite en interne. L’accent avait été mis sur les déchets, avec des représentations de légumes comme des petits personnages. Ici, nous avons voulu mettre en avant le côté convivial et les rencontres. Mais attention, Covid oblige, pas de verres à partager, pas de petits biscuits sur la table ! L’édition 2021 s’adaptera aux exigences sanitaires.

La réalisation des bannières pour les réseaux sociaux

Et enfin, pour finir, j’ai réalisé des déclinaisons pour la page Facebook et pour les signatures mail.

Si vous voulez plus d’information sur l’événement (et voir toutes les illustrations et l’animation des légumes :-)), le site du Compost day est en ligne.

Un projet?

Si vous avez un projet nécessitant une communication plus particulièrement basée sur l’image et l’illustration, vous pouvez me contacter , nous en parlerons ensemble!

Des étiquettes pour les bocaux

Des étiquettes pour les bocaux

Des étiquettes pour les bocaux à imprimer, c’est le petit cadeau d’aujourd’hui !

Je ne sais pas toi, mais entre les différentes farines, le boulgour, le quinoa… quand je ne suis pas bien réveillée (ou la tête à autre chose) je me trompe de bocal !

Voici donc, des petites étiquettes à compléter et à coller.

Un seul modèle, mais 3 couleurs différentes, selon ta décoration et tes préférences.

Tu peux les coller de façon naturelle avec :

J’espère que ces étiquettes te seront utiles et te motiveront à passer au bocal, si ce n’est pas déjà fait!

étiquettes pour bocaux à imprimer
étiquettes pour bocaux à imprimer
étiquettes pour bocaux à imprimer

Utiliser et conserver dans des bocaux, faire de la colle maison sont quelques gestes écolos parmis 100 autres que je partage dans mon livre “100 gestes écolos qui vont changer le monde“.

C’est un livre illustré sur des petits et plus grands gestes respectueux de l’environnement, que je pratique dans ma vie de tous les jours. On y trouve une série de 100 dessins accompagnés de textes. Des gestes expliqués simplement, à mettre en pratique rapidement et facilement (excepté 3 ou 4 :-))

Je veux tous les droits! Les droits d’auteur

Je veux tous les droits! Les droits d’auteur

Les droits d’auteur en illustration et en graphisme, qu’est-ce que c’est?

L’année passée, à la même période, je me suis longuement penchée sur l’étude des cessions de droits en graphisme et en illustration. C’est parfois un vrai imbroglio et je cherchais comment répondre aux client·e·s qui me demandaient leur exclusivité totale.

Quand on commande une illustration, un logo, une mise en page, on a tendance à demander que tout soit cédé ! Histoire d’avoir la paix et de faire ce que l’on veut avec les créations. Oui, mais voilà, ce n’est pas légal !

Mais je me rendais bien compte qu’il s’agissait comme d’un réflexe de protection. En effet, en creusant un peu, je me suis rendue compte que les personnes demandeuses ne savaient pas de quoi il s’agissait exactement. Comme je travaille beaucoup pour des associations ou des petites entreprises, je suis moins exposée à rencontrer des problèmes d’abus d’utilisation (à des fins commerciales). Mais il est important pour moi que tout cela soit clair.

Note

Dans cet article, je fais un retour de mes lectures et de mes rencontres (avec des juristes notamment) pour vulgariser tout cela. Je n’ai pas une connaissance approfondie des droits d’auteur et je propose ici juste une approche, car la matière est extrêmement complexe. Cette recherche concerne mon activité belge, et n’est pas la référence absolue. Je n’aborde pas les montants. Pour plus de détails, je conseille de croiser les informations et de s’adresser à un·e juriste. Le sujet est complexe, chaque cas est particulier, et s’il y avait des réponses claires et limpides, il n’y aurait pas autant de questions sur ce sujet dans les groupes et forums de graphistes en ligne !

Les droits d’auteur reprennent le droit intellectuel ou moral et le droit patrimonial exploitable.

 

Les droits d’auteur : le droit intellectuel ou moral

Ce droit ne peut pas être transmis à quelqu’un d’autre, que cela concerne une création personnelle ou une commande. Donc “une cession de tous les droits sans restriction” n’est pas une formule correcte.

Ainsi, la propriété intellectuelle ou morale est incessible. En gros, c’est moi la maman de mon bébé. Personne ne peut se dire être sa maman à ma place, lui changer de coiffure sans m’en avertir, lui faire dire des trucs que moi, je ne veux pas qu’il dise.

Par exemple :

Je cède l’exploitation d’une illustration pour la promotion des abeilles, et je retrouve mon abeille teintée en rose toute heureuse de conduire un SUV (par exemple hein).

 

Les Droits d’auteur : le droit patrimonial

C’est tout ce qui regroupe l’utilisation et la diffusion de la création. Ce droit peut être cédé.

Mentionner les droits patrimoniaux est tout aussi important pour la personne qui crée que pour la personne qui commande la création.

  • Le travail est protégé et ne pourra pas se retrouver dans une utilisation autre que stipulée.
  • Le travail ne sera pas utilisé par le la créatif·ve pour une autre personne (sauf si cela est mentionné).

En fait, cette mention est obligatoire, et beaucoup ne le savent pas. Si ces droits ne sont pas stipulés noir sur blanc, par défaut, le la client·e ne peut pas utiliser la création !! Donc le·la graphiste qui mentionne les droits n’est pas une personne pinailleuse, il·elle fait juste ce qu’il faut pour être dans la légalité.

Par exemple, pour mes peintures, je ne mets pas ces mentions, mais la personne qui m’achète une peinture est sensée avoir lu les conditions générales de vente. Je vends la peinture, mais sa reproduction, diffusion sont interdites. D’ailleurs, comme je ne stipule rien sur la facture, c’est que c’est interdit.

Par contre, pour ce qui est des mises en page et des illustrations, je spécifie ces droits.

Cette mention doit indiquer :

  • L’objet de la cession des droits : X illustrations…
  • Autorisation donnée pour droits de reproduction et de diffusion pour la promotion des activités de XXX asbl…
  • Les supports de diffusion : papier, nombre d’exemplaires, web…
  • La Durée : 1 an, 5 ans, 10 ans, pour la durée légale du droit d’exploitation
  • La représentation géographique : région, pays, mondial…

Comme je travaille souvent avec des asbl (association sans but lucratif), je sais que mes visuels ne vont pas être utilisés dans un but commercial. Je mets souvent des mentions très larges.

Note

Concernant la durée, on ne peut céder les droits de façon illimitée. He oui ! La plus longue période que l’on puisse mentionner, c’est « pour la durée légale du droit d’exploitation », c’est-à-dire 70 ans après la mort de la créatrice ou du créateur !

 

En conclusion

  • Pas de droits de reproduction et de diffusion mentionnés ? C’est que la diffusion et la reproduction sont interdites.
  • Si tu veux utiliser une création pour la reproduire et la diffuser, tu dois en avoir l’autorisation. À défaut, tu peux être attaqué·e en justice.
  • Quand tu achètes une création, la personne qui l’a créé reste le·la propriétaire.
  • Tu payes un montant concernant la prestation, et un autre montant concernant son utilisation et sa diffusion. Le prix qui est indiqué est unique (les droits sont compris dedans), ou le prix indiqué est détaillé en 2 parties (prestation et droits)

 

Toutes ces recherches découlent sur un nombre incalculable de questions :

  • À combien s’élèvent les droits d’auteurs ?
  • Est-ce que je peux tout passer en droit d’auteur ? Et pour une peinture artistique ?
  • Est-ce que je peux appliquer des droits sur tel ou tel travail ?
  • Qu’est-ce que je mets en droit d’auteur sachant que pour ce que je mets en droits d’auteur, je ne peux pas récupérer les frais puisque je ne paye pas de cotisations sociales là-dessus… ?

Et tu sais quoi ? ça n’y répondrai pas car, c’est vraiment au cas par cas (et que je ne suis pas juriste) J

Pour plus d’informations, autant si tu es créateur·trice que client·e, je te conseille de lire cet article du guide de survie du créatif.

Petit +  : j’ai aussi écrit un article sur les informations utiles à regrouper pour demander un devis à un·e illustrateur·trice.

 

 

 

Image : https://burst.shopify.com

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